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A fleur de mots...
3 novembre 2007

Mon Frère...

Rentrée du cinéma…Pourquoi envie d’écrire sur le blog, plus qu’à ma Belle Mathilde ? ou plus que dans mon journal ?Peut-être en espérant qu’Il le voit…qu’Il voit mon blog, un jour…comme ça…par hasard…qu’Il tombe dessus…Qui ça me demanderez vous ? Mon frère. Lui. Cette « personne », que je n’ai jamais autant détesté d’appeler « Personne »…Mélange de haine et d’Amour ?  Non, mélange de ma Haine envers le manque d’Amour qu’il montre envers moi…Cette haine trop longtemps dite, crié, à travers une voix sans son…Cette haine que j’avais envers lui, déjà toute petite, parce que « comme tous les petits frères »(et cette appellation de « comme »,qui sous entend « la normalité des petits frères », me paraît mal écrite), il m’ordonnait, dans la limite de son royaume d’informatique(déjà vers 9-10 ans) ou d’électronique, à aller « lui chercher un tournevis, de lui apporter un stylos » sinon il ne me « prêter »  l’ordinateur que dans deux heures à la place d’une…Mais encore, « l’affaire » aurait continuer comme ça, mes parents auraient eu des enfants les « plus normaux du monde » dont on décrit le phénomène en disant : « oui, certes ils s’entendent mal, mais ils sont jeunes, avec l’age, ils vont finir par s’entendre »… Mais non, mon frère (et peut-être moi avec ?) a(vions) décidé que cela ne se passerait pas comme ça. Ainsi, après avoir été la bosse des maths au collège grâce à son premier prix quatre années durant au concours « Kangourou », et son superbe « 40 sur 40 » au brevet blanc de math, il n’a rien trouver de mieux, qu’une merveilleuses moyenne lors de son brevet des collèges. Durant ces années pourtant, un autre Nicolas mettait des micros dans la chambre de sa sœur…Pourquoi ? je ne les jamais su, et sans doute ne le saurais-je jamais. En tout cas, je les surpris deux fois a se cacher sous mon lit lorsque je papotais avec une copine, et à la suite du coup des micros, je l’ai soupçonné de fouiller dans ma chambre après avoir fouillé dans la sienne, histoire d’apporter des failles tangibles au fait que mon frère était « normal »… Ils sembleraient que les « frère et sœur » se cherchent dans cette famille…

Bref, arrivé au lycée, il ne montra pas plus de déterminisme pour parfaire son bout de chemin déjà parfait dans le parfait parcours du « fils parfait en tout » en ayant son bac avec mention « très bien ». Inutile d’en dire les ressentis d’une sœur quelque peu écrasé, lorsqu’elle entendit son frère lançait, le jour des résultats un « le bac c’est donné ! » ;ou encore, lorsque le jour des résultats de son brevet, à la remarque « t’as vu Nico, j’ai eu 15 en maths ? », la sœur se prit en pleine tronche un « ben moi j’avais eu 18 ! »…

Suite des études exemplaires, je n’en dirais pas plus…

Frère brillant me direz vous ? Plutôt vacillant vous répondrais-je…

En effet, arriva donc l’année dans laquelle les symptômes se présentèrent plus fort encore…Là, le mur total « Nicolas » fut construit. Faisant face à mes hospitalisations, et à mes isolements de la famille, je n’eus plus trop de nouvel de lui. Lui se réfugiant dans son silence, et moi, bien entendu, criant à l’aide pour l’interpeller. Il partit alors sur Paris dans une quelconque école, il se mura de plus en plus sans envoyer de nouvelles. Les quelques mots échangés étaient des « ça va ? », « oui » et « ok » sur messagerie instantané, n’allant jamais plus loin. A maintes reprises je lui envoyai des lettres, où je me « confiais » à un frère que je n’avais pas…Jamais de réponse, sauf peut-être une fois, où, en guise de remerciements et sans doute ne sachant pas dire « je t’aime », il m’envoya un chèque de 100 Euros qu’il avait gagné en travaillant. Ce geste malgré tout bancal, me fit énormément plaisir.

Tout cela parce que je viens de voir un film qui m’a étrangement fait ressortir en moi, une explosion de larmes une fois chez mes parents. La première chose que j'ai dit lorsque ma mère m'a demandé ce que j'avais, était "pourquoi Nico ne m'aime pas?"...

Là, ma mère a essayé de me rassurer mais elle a laissé échapper quelques paroles me faisant re-exploser, à la fois de rage et de tristesse… « tu sais, il t’aime ton frère, mais tu le connais, il ne sais pas le dire. On l’a eu au téléphone, il ne savait plus où il en était lui non plus, il pleurait…il dit qu’il a échouer tout au long de sa vie… »La rage est venue lorsque j’ai compris, que lui, le fils exemplaire qu’il est, n’est pas du tout fier de son parcours

Et puis, ma mère a repeter "il pleurait..."...Mon frère pleurer? Serait-il finalement aussi "humain" au point de pleurer? Aurait il des sentiments? Mon frère? non on ne parle pas de la meme "Personne"...

Je t'aime Nico...Et je veux te le repeter, "tu as besoin d'aide, fais toi aider". Je voudrais également avoir la force de lui dire, que sa sœur l’attend, quelque part, entre son univers et le sien, dans une forme de dire qu’il aura apprit à formuler, et qu’elle saura déchiffrée

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